En ce moment, je me sens oppressée. Par ma famille j'entends. Et Dieu sait qu'elle s'est largement réduite en quelques années: on est passé de beaucoup d'oncles/tantes/cousin(e)s au frère de ma mère, sa femme et ses trois enfants. Ils sont cool, vraiment, mais seulement j'ai l'impression de les voir non-stop depuis un bon mois. Et j'étouffe. Il y a toujours un repas prévu chez eux le week-end, pour célébrer n'importe quel évènement, et ça commence à être pesant. J'ai des amis à voir, bordel (et SALM aussi).
C'est pour ça que mon envie de partir devient de plus en plus grande. Je ne tiens plus en place. Je pense à cinq-cent mille choses à la fois. Et le fait de n'avoir été admise à Dijon QUE sur liste complémentaire me met dans tous mes états. Je vis avec des "et si", et j'ai l'impression de voir mon rêve filer entre mes doigts. Je sais que peu de gens souhaitent s'exiler en province, surtout à Dijon (Montpellier et Rennes ont l'air de plus plaire aux autres par exemple). Ils préfèrent tous Paris, genre l'INSEEC ou l'ISC (admise sur liste complémentaire aussi...), pour ce qui est des écoles moyennes. Donc j'ai ma chance. Mais quand même. Quand j'y repense, c'est toujours pareil: rien n'est simple, rien n'est acquis d'avance, et chez moi c'est pire. J'ai tout le temps l'impression qu'on me met des bâtons dans les roues, et je suis un peu usée d'attendre encore et encore une réponse définitive.
Bref, avec toutes ces petites contrariétés, j'ai un peu zappé le coup de fil de ma responsable de ce matin au boulot: elle me confie une nouvelle mission, prévue pour les trois premières semaines d'août, à temps plein, à quinze minutes à vélo de chez moi. Même si le contrat n'est pas encore signé, je me réjouis à l'avance de dire adieu au rer!