11/06/2009

Âme joyeuse, s'abstenir.

Dernier jour de cours au lycée MD?
Peut-être. Enfin. Déjà.
Je n'sais pas si je dois être heureuse, ou au contraire être un minimum triste.

Se rendre compte qu'on a passé trois ans de sa vie, sans trainasser toute la journée avec sa M.A. Que l'on a passé trois ans de sa vie dans un nouveau lieu, parfois synonyme de jungle, mais parfois aussi d'exil. Le lycée. J'ai aimé. Même s'il a fallu que je découvre que je n'étais plus rien aux yeux des anciens. Mais qu'importe, puisque essentielle je suis devenue au près des nouveaux, et cela sans once d'arrogance. Et donc, triste aujourd'hui de savoir qu'il y en a un qui va migrer à Lille, que d'autres iront rejoindre les bancs de la fac, en médecine, en licence de géo, d'anglais, de droit (à la Sorbonne siouplaît), tandis que d'autres sueront en prépa. Le groupe, comme s'il ne l'avait pas déjà suffisamment été, sera encore plus écartelé, en espérant néanmoins le moins possible. En faite, je suis comme une voiture. Sans pétrole, matière si chère et précieuse, ce n'est rien. Mes amis, c'est pareil. Ils me sont chers et précieux. Sans eux, je n'suis rien.

D'ailleurs, je suis tellement "rien" que je me demande pourquoi ils sont à mes côtés. Que me trouvent-ils? Ou alors que trouvent-ils en moi, que d'autres personnes ne trouvent pas? Il s'avère que je connais tout le monde au lycée, mais que personne ne me connaît. A par eux. Ceci me turlupine quand même. Si j'arrive à rigoler avec eux, pourquoi ne le fais-je pas avec d'autres personnes? Les gens de ma classe par exemple. On passe en moyenne six heures par jour, ensemble, dans la même pièce, et pourtant on ne se parle pas.

Mon article n'a strictement aucun sens. Tout ce que je voulais dire, c'est que je connais tout le monde au lycée, mais personne ne ME connaît. Comment se fait-il que je sois aussi transparente? Que je ne sois pas le genre de fille qu'on invite? A qui on adresse pas la parole dans les couloirs? Donnerais-je l'air d'une conasse pas aimable? Ou mieux encore, l'image d'une fille inaccessible? Que de questions pour aboutir à cette conclusion: j'aurais passé trois ans de ma vie avec eux. Sans plus. Mais c'est quoi le mieux? Être avec des vrais, ou traîner avec des faux, sortir tous les soirs, se bourrer la gueule comme eux, et perdre de jours en jours ce que je suis, et oublier d'où je viens? Après tout, le nombre d'amis, on s'en fout. Le genre de fête, aussi. Alors pourquoi est-ce que je ressens ceci, ce sentiment de ne pas avoir profité entièrement de mes trois années de lycée, de ne pas avoir rencontré plus de monde, et donc au fond, de n'être rien, absolument rien, auprès d'autres?

Et ça va être pire quand je serais toute seule dans mon trou perdu. Là, à coup sûr, tout le monde m'aura oublié.

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8 commentaires:

Robin34 a dit…

Tout d'abord je tient a dire que tu n'es pas une "conasse pas aimable". Et oui c'est toujours au bout de quelque chose qu'on pense a ce qu'on aurait du faire ou pas faire.En plus toi tu as l'air d'avoir une classe un peu spécial. En tout cas pour moi, même si cet article me concerne pas, je tient a dire que tu es quelqu'un de merveilleuse, malgré qu'il y ai 800 kilomètres entre nous deux, sache que je pense tout les jours a toi, et je regrette vraiment d'être partit. Surtout ne change pas. <3

Muze a dit…

"Donnerais-je l'air d'une conasse pas aimable?"

LOL. Je crois que j'ai aussi cet air de conasse pas aimable, et ça continue toujours ...

Ah le lycée ... j'en suis carrément mélancolique, surtout de ma terminale... les études sup', tu vas voir c'est différent ... Encore plus dur de se trouver de réels amis qu'au lycée (à mon avis). Ouais, ça change pas mal^^

Et oui, comme toi je regrette de pas avoir plus "profité" de mes années lycée, de ne pas être "sortie" un peu plus ... mais bon, on ne peut pas changer le passé^^

Le supérieur, c'est aussi le moment où tu te rends compte quels amis (du lycée ou avant) sont vraiment importants :)

Lily a dit…

Tu sais aller de fête en fête ce n'est pas être quelqu'un, je t'assure. Je sors toutes les semaines et pourtant je me sens toujours pathétiquement seule, personne ne me connaît. Il n'y a que deux personnes qui me connaissent vraiment et qui ont fait de cette année quelque chose de bien : ce sont Line et Lou. Les amis il n'y a que ça de vrais. Les fêtes, l'alcool, les baisers dont tu ne te souviens plus... Tout cela n'est qu'accessoire. On parlera de toi pendant 3 jours parce que tu as embrassé machin ou bu 4 verres de vodka mais au final... eh bah rien. Ca ne t'a pas grandi, tu es toujours la même et tu n'en ressents aucune fierté.
Je ne sais pas si je t'ai aidé ou si je fais ma propre analyse mais en ce moment je me sens comme toi, absolument rien.

Lily a dit…

Oui superbus. =)

Tu n'es pas rien. Tu as fait des trucs dans ce lycée non ? Tu as tenu un journal il me semble, tu es parti en voyage, etc... Ce n'est pas rien ! Toutes ces expèriences t'ont enrichies et tu es loin d'être rien du tout contrairement à ces filles qui ont passé leurs 3 années de lycée à faire la fête et qui au final n'ont rien retenu.

Miyoki a dit…

C'est un peu ce que la plupart des gens doivent ressentir lors de l'aboutissement de ces trois années.. non ?
Pour ce qui est du "personne ne te connais", tu dis ça parce que tu n'es "pas le genre de fille" "A qui on adresse pas la parole dans les couloirs?" ? Parce que, si c'est le cas, c'est certainement le "problème" de beaucoup d'autres personnes aussi... Dans mon collège à moi (quoi que, si j'étais en France, se serait la première année de lycée :)), je connais beaucoup de monde, et je pourrais dire que personne ne me connait, mais, cela fait 4 ans que je suis dans la même année que toutes ces personnes, alors, par déduction, ils me connaissent aussi, le fait est qu'on ne se parle pas, parce que, je crois que si tel était le cas, on serait les "popu" (c'est comme ça qu'on dit chez nous XD Ou alors on les appelle les "people"), vu qu'il y a ça partout.. ceux qui ne connaissent pas nécessairement tout le monde, mais que tout le monde connait, et que, même s'il ne te connaisse pas, s'ils en ont envie, ils oseront te parler, parce qu'ils sont "popu", justement (comme quoi ça donne beaucoup de "privilèges"...)
Cela dit, je crois qu'on me retient surtout depuis l'an passé... On a plus souvent tendance à retenir les gens qui sont en couple, encore plus s'ils le sont depuis longtemps, et si on n'imaginait pas ces deux personnes ensemble, c'est encore plus facile. T'imagine même pas ce que j'ai entendu quand j'ai commencé à sortir avec Greg T T Et je suis fière de n'avoir écouté que mon cœur =/ Je me souviens encore des paris "3 jours" "1 semaine", puis une fois la semaine passée.. "2 semaines !"... le maximum qu'on nous ait donné, c'était .. 7 mois je crois.. dommage que l'argent des paris ne nous revenait pas à nous XD On aurait pu s'acheter tant de chose ! XD Halala.. crois-moi, dans certaine circonstances, c'est très bien d'être "anonyme", tout simplement.. tu imagine sinon, les rumeurs, dès qu'on est "popu", la vie des gens est étalée au grand jours, s'il existait des magazines people pour les étudiants, les popus seraient en tête d'affiche.. =/
Bref.

Mlle.Liia a dit…

C'est impressionnant o__O Je me reconnais tellement dans ton article! Déjà, parce que - bien qu'il me reste un an - je suis nostalgique de la fin des cours. Mais aussi et surtout parce que j'ai l'impression de n'être rien pour les autres. Pourtant, au lycée, tout le monde me connaît (ou du moins connaît mon nom), même les gens dont j'ignore l'existence : mais presque jamais en bien. Seulement, ce n'est qu'en surface. Je veux dire, ils savent qui je suis, "la fille qui a deux ans d'avance" par exemple, mais c'est tout! Ils ne connaissent rien de moi! Je suis transparente. Que je sois heureuse ou pas, personne ne s'en préoccupe. Que je sois là ou pas, c'est limite pareil (si on ommet les remarques hypocrites genre "Oh, t'étais à l'hôpital? Mais qu'est-ce que t'as?" alors que tout le monde s'en fiche royalement; ce n'est qu'une convenance).
Et puis c'est déprimant, parce que moi aussi j'ai l'impression de ne pas profiter de mes années lycée. Je ne suis pas non plus le genre de fille qu'on invite (au contraire, malheureusement), à qui on parle, avec qui on mange. En dehors de mes amis - peu nombreux, je te l'accorde - je n'ai personne. Sans eux, je suis toute seule. Et puis même si les gens savent "qui je suis", personne ne me connait. Ce n'est pas le fait de ne pas être populaire qui me dérange (et puis au fond ça ne veut rien dire) c'est surtout le fait de n'être rien de spécial. Et surtout d'être "en marge de tout" ... Et je ne sais pas pourquoi. Ce n'est pas comme ci j'étais si méchante, ou quoi que ce soit. Je suis peut-être juste bizarre, ... mais tout le monde l'est à sa façon ... Je ne sais pas.

Voilà. Alors quand j'ai lu ton article, ça m'a fait bizarre, je me reconnais tellement!

Aurélie a dit…

Oui, je pensais la même chose. Invisible, on me prenait pour une conne... Bon c'est toujours le cas mais maintenant j'ai grandit, j'ai un caractère de merde et je les envoit tous se faire foutre à voix haute!
De toute façon l'après-bac c'est tip-top, y'a toujours des cons mais t'es plus indépendante donc plus enclinte à les éviter. Et puis ton tempérament prend de l'assurance. Fini la petite voix...

Cécile a dit…

Ohhh... je sens de la nostalgie dans l'air!! Mais ne tinquiète pas nous on ne t'oubliera pas et même si on pourra pas se voir aussi souvent qu'on le voudra on ferra tous pour que le groupe reste soudé...!
Quant aux autres il sont pas interressant ces gens là il save pas ce que c'est que la vie a part les bars (bien sûr) mais entre eux ils se reverrons peut-être jamais alors que nous on se verra encore quand on on sera marié avec 4 enfants et une maison a 80ans XD..!
hihihi ressaisi toi je suis avec toi.. D