Ça doit faire
une bonne demie-heure que je suis posée là, devant mon clavier.
"Mais bon sang, qu'est-ce que je vais bien pouvoir écrire?" (de la merde?). Et rien.
Syndrome de la page blanche, ou trop d'idée en tête pour pouvoir les organiser à souhait.
Pourtant c'est simple.
Lundi, où comment commencer la semaine à
merveille. Arrivée à l'heure, le copilote de soirée
(et aussi de cours/récré/cantine/commérages) toujours présent, et
mes nouvelles chaussures aux pieds.
Mardi, ça se corse, comme tous les mardis d'ailleurs. Même si j'ai été super contente de revoir ma Coccinelle d'amour, et bien d'autres chichis,
j'ai perdu tout espoir avant même de poser le pied dans mon ancien lycée.
Over the hedge, pour une fois. C'est moi qui racontais ma
(passionnante) vie aux terminales.
Ou du moins, essayer. En même temps, dans un lycée où
« Bataaaard » est plus souvent utilisé que
« Bonjour, je vous pris de vien vouloir m'excuser », prôner les bienfaits de la prépa littéraire,
c'était pas bien évident.
Mercredi, toujours cette même boule au ventre, et
cette main invisible (de Smith?) qui
m'empoigne le coeur. Parce que bien sûr, j'ai oublié de mentionner que la veille, je
l'avais revu.
Impossible de le regarder en face, ou de lui adresser la parole. Et je sais toujours pas si je dois
regretter ou pas.
Jeudi, théâtre où mon rôle m'exaspère. Je suis
Julie et je me fais jeter par Danton dès la première scène. J'ai beau le supplier, me mettre à genoux,
il ne me reprendra pas. Même mort, je m'attache à lui. Dernière scène, celui de
mon suicide où je suis en total harmonie avec la mort qui m'attend. C'est
hyper glauque pour moi qui ai peur de la fin. Je parle, regarde ma fiole, crie, bois le contenue de la fiole, et tombe.
Même que ça fait mal.
Vendredi, à la bourre toujours pour réviser pour les contrôles du lendemain, sachant que j'ai décidé
d'éclater ma bulle. J'me suis forcée à aller regarder
mes moyennes du premier semestre sur internet (OMFG). Et puis, zyeutage vite fait sur les sites de ces
putains d'IEP qui m'attirent (des fois je hais les ambitions que j'ai). Les concours sont dans deux mois.
Déjà.
Et il est écrit là-haut que je dois commenter le texte de Jacques le Fataliste.