31/05/2011

Midnight in Paris

Et bim, un neuvième article en ce (presque) joli mois de mai, rien que pour toi cher lecteur! Signe de mon retour dans ce monde que l'on appelle la "vie", et dont j'ai encore du mal à m'adapter (qu'est-ce que ça fait bizarre de ne rien faire...). Vendredi soir, je suis allée au cinéma avec mon copain et une de ses amies, pour voir à la base Hangover 2. Mais qui dit vendredi soir et Bercy, dit séance complète. On s'est donc rabattus sur le dernier Woody Allen, choix que je n'ai pas du tout regretté.

Bon, je vous l'avoue, je suis un peu novice concernant le cinéma Allenien. Ayant trouvé bof Whatever Works et You will meet a tall dark stranger contrairement au super film qu'est Vicky Cristina Barcelona, et m'étant un peu endormi devant Matchpoint, je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Mais contrairement à beaucoup de personnes je pense, les cartes postales parisiennes ne m'ont pas du tout gênées. C'est d'ailleurs ce qui me plaît dans cette ville. Pouvoir m'y promener, tout en regardant en l'air, et juste admirer le paysage qui s'offre à moi (au risque de se prendre un lampadaire en pleine figure).

Puis l'histoire du personnage principal, joué par Owen Wilson, m'a beaucoup plu aussi, dans sa forme: le fait de voyager tous les soirs, à minuit, dans le Paris des années 1920, son âge d'or à lui, et de rencontrer, comme ça, spontanément, tous ces artistes que l'on adule aujourd'hui. Par contre, le côté un peu trop "Inception/Marion Cotillard", m'a rappelée mon "moi" d'il y a quelques années. Celui qui pensait que tout était meilleur avant, dans le passé. Je pense que maintenant j'ai une vision différente de la vie: de la fille passéiste, j'entreprends de plus en plus mon avenir. Je ne dis pas que j'oublie le passé, mais je pense qu'au bout d'un moment il faut arrêter de s'y agripper pour ne garder que les bons souvenirs et avancer.


Rendez-vous sur Hellocoton !

25/05/2011

Generation gap


Aujourd'hui je suis retournée au Musée Guimet, spécialisé dans les arts asiatiques. C'est pour ça qu'il y a d'ailleurs en ce moment une série d'expositions, "saison indienne", qui propose de nombreuses visites guidées sur différents thèmes, des spectacles de danses et quelques projections. Avec Cécile et mon copain chinois de prépa, on a vu un documentaire sur la diaspora juive en Inde, ce dont je n'avais jamais entendu parlé. Outre le fait que le docu était bien fait et montrait avec pertinence une réalité qui tend à s'effacer, ce qui m'a certainement le plus plu était la présence de toutes ces personnes dans l'auditorium. C'est bête, mais ce n'est que dans ces moments-là que je me dis que, oui, je suis fière d'être indienne.

Car dans la vraie vie, ce n'est pas rose tous les jours. J'ai longtemps vu cette partie de moi comme un handicap, comme si le fait d'être indienne, d'origine, - et donc implicitement d'être de couleur foncée (caramel au beurre salé pour être plus précise), fille d'immigrés et aussi musulmane - allait me fermer de nombreuses portes. Comme si je devais davantage me battre pour prouver que j'étais comme les autres. Aujourd'hui, surtout en vue des entretiens que je prépare pour les oraux de ces écoles que j'aspire tant, le ton change. Je me vends principalement selon ce profil, en pensant que l'Inde plaît à beaucoup, et surtout parce qu'il s'agit d'un pays émergent (qui dominera le monde, un jour, mouahahah), qui prend de plus en plus d'importance économiquement parlant.

Pourtant, je sens que cette partie de moi va constituer, et ce, pour longtemps, un frein à mes habitudes de vie. Habitudes qui sont à des années lumières de celles de mes parents. Même si leur mariage n'était pas arrangé, il n'en est pas de même pour le reste de ma famille. Des oncles éloignés arrangent encore des mariages à leurs filles, à peine majeures, à des Indiens qu'elles ne verront pour la plupart que le jour J. Beaucoup d'entre elles sont alors coincées au foyer, ayant pour la plupart fait des études "pour rien", puisque qui dit mariage, dit enfant, etc...

Moi, je ne me vois pas du tout comme ça. Et c'est pour ça que j'ai l'impression de mener une double vie. D'un côté, je suis la fille typée indienne qui obéit à ses parents. De l'autre, j'aspire à de nombreux projets qui tendent à m'éloigner de ce monde, parfois bien trop contraignant. Des voyages, un appart', une vie de couple. Ce que mes parents ignorent totalement. Et ce qui fait que l'on a de plus en plus de mal à s'entendre. A communiquer. Même s'ils sont, parfois, ouverts, je me demande sincèrement comment est-ce que je vais finir. Ce que pourrait penser ma grand-mère hyper conservatrice de la belle tête de mon copain. D'un hypothétique mariage, en Inde, à la mairie, les deux? De la rencontre de mon éducation, bien trop légère, musulmane et les interdits qui vont avec, avec celle de mon copain. Bien trop de questions pour un tel mélange culturel...
Rendez-vous sur Hellocoton !

22/05/2011

The end has no end


Baaaah ma semaine de vacances se termine déjà. C'est fou, vendredi dernier, lors de ma dernière épreuve de concours, j'avais l'impression que ces beaux jours allaient durer une éternité. Et pourtant, je n'ai eu l'impression de revivre que le temps d'une semaine. Qui est passée trop vite, as usual.

Mais bon, d'un autre côté, je suis bien contente de retourner au lycée. Je ne sais pas trop comment va se dérouler ce mois de préparation aux oraux. Il parait que les semaines seront plus légères, sachant que l'on n'aura plus de devoirs écrits. Et puis, la prof de géo ne fait plus cours, et celle de latin considère qu'ils ne sont plus obligatoires pour celles et ceux qui ne veulent pas cuber. Ma semaine s’allégerait donc de 8h! En attendant, je sais déjà que je suis collée en allemand demain (miam!) et jeudi soir. Et que j'ai un entretien samedi matin. Youpi!

Et sortir de chez moi pour changer d'environnement va me faire du bien aussi. Comme toute la pression s'était relâchée à la fin des concours, mes parents étaient redevenus plus cool avec moi... Jusqu'à jeudi, où ma mère a vraiment pété un câble. Ses propos étaient tellement absurdes que ça ne valait même pas la peine de réagir, et pourtant... Depuis, on s'ignore et ce n'est pas plus mal. Quand on voit à quel point elle me sous-estime, je me dis que ça ne sert plus à rien de lui montrer ce que je vaux réellement. Même si c'est ma mère, le mal est fait.
Rendez-vous sur Hellocoton !

20/05/2011

Pictures of the week













On remerciera Google images pour les photos, piètre photographe que je suis (sauf celle du musée!)
Rendez-vous sur Hellocoton !

18/05/2011

The tree of life

Hier j'ai revu mes trois supers potes de prépa (comme quoi ce "monde" me manquait quand même un peu). Un rendez-vous donné un peu à l'arrache à 13h devant le cinéma UGC Bercy, près de là où avait eu lieu le Festiblog en 2008 (à l'époque où j'avais une vie en fait). Nous sommes allés voir le film de Terrence Malik, The Tree of Life. La bande-annonce m'avait déjà beaucoup plue, comme quoi il m'en faut peu pour me donner envie d'aller voir un film (et la place à seulement 3,50€ y a aussi joué pour beaucoup): Brad Pitt, les Etats-Unis des années 60 (?) et des petits enfants trop choupi.

The Tree of life, ou le commencement de la vie. Ce qui est assez marrant au final car l'histoire commence réellement au moment où l'on apprend la mort d'un des personnages. Car à partir de là, le film commence à devenir du n'importe quoi. Des séquences entières sont consacrées au développement des cellules, de la vie, du tout tout tout début. On y voit même des dinosaures pour vous dire...

Puis les choses se remettent à leur place. On commence à comprendre qui est qui. Jessica Chastain joue le rôle d'une épouse et d'une mère douce et tendre. Brad Pitt, celui d'un père ferme et autoritaire, qui montre parfois son vrai visage face à l'innocence de ses trois enfants que l'on voit grandir tout au long du film.

Les scènes sont néanmoins focalisées sur la vie de l'aîné. C'est le seul que l'on voit réellement grandir. D'abord nourrisson, puis âgé d'environ trois ans, et enfin, adolescent. Le tout mêlé de scènes jouées par Sean Penn, incarnant le rôle de l'aîné devenu adulte, plus tourmenté que jamais dans on ne sait quelle quête. L'adolescence. LA période où l'on se pose des questions, où l'on est à mi-chemin entre l'innocence et la rébellion, où l'on a de plus en plus de mal à accepter et croire ce que l'on nous dit.

Je m'y suis parfois retrouvée dans ce film (outre les nombreuses questions religieuses) quand on voit par exemple le comportement autoritaire du père qui pousse ses enfants au maximum, tout comme moi on a pu me pousser, au point de se recevoir des remarques du style "tu aurais pu mieux faire", quand je le faisais déjà, en pleine figure. Et par là même, ce sentiment qui nous pousse à croire que quoi que l'on fasse, on ne nous appréciera jamais assez, ou du moins pas à notre juste valeur.

Bref, un film à voir si vous n'êtes pas pressés, car bon, même si c'est "visuellement parlant très beau", il faut le dire, c'est hyper lent. Tellement que ça peut en devenir chiant. Faut croire que ma sensibilité cinématographique n'est pas assez développée...

Rendez-vous sur Hellocoton !

15/05/2011

Hey little world !


Hum... Arriver à une soirée avec deux heures de retard? Faire ses propres mojitos? Et par conséquent, tremper de la mozzarella dans du vinaigre balsamique et tout manger? Manipuler des gens pour pouvoir dormir sur le canapé et laisser les autres pourrir au sol? Prendre le premier train, acheter des croissants, et aller chez le copain pour un réveil en amoureux? Regarder un navet qui était planqué dans mon ordi depuis décembre ("REC 2" pour les curieux)? Dormir onze heures? Faire des madeleines? Commencer à lire, pour la deuxième fois, le tome sept d'Harry Potter?

Je sais pas, mais sachez que c'est hyper cool de revivre. Je me répète, je sais. Mais c'est comme si toute la pression s'était relâchée et que j'étais redevenue celle que j'étais avant tout ce bordel. Une fille calme et souriante. Et j'ai juste envie de rattraper tout ce temps perdu.

Pour le blog, j'avais envie de rechanger l'habillage. Je cherchais quelque chose de blanc, simple, épuré, certainement parce que j'en ai un peu ma dose de tout rose/coeur/paillette. Mais au final, rien ne me plaît. Enfin, disons que je n'ose rien changer. Donc voilà, comme je sais que l'habillage compte beaucoup pour moi lorsque je découvre un nouveau blog, petit sondage: il vous plaît mon blog? L'habillage, la police, la disposition des "gadgets", les couleurs? Ou ça fait trop gnan-gnan? Soyez francs, je compte sur vous!
Rendez-vous sur Hellocoton !

14/05/2011

Fourth Step.

Les concours, c'est fini! Je sais pas si j'ai trop envie de m'étaler, mais sachez que je me sens libérée d'un énorme poids. Ne comparons pas l'incomparable, mais j'ai la même sensation qu'après le bac. Une folle envie de me rouler dans l'herbe, de courir dans un champ, de crier, de rire! Et bien sûr, de faire tout ce dont j'ai été privé ces derniers jours, semaines, mois. De revivre en fait. Sur ce, j'y vais. La vie, la vraie, m'attend! Et j'ai quelques projets pour le blog, mais on verra bien où tout cela nous mènera... Des bisous ♥


Rendez-vous sur Hellocoton !

08/05/2011

Third Step.

Oui, je sais, c'est redondant. C'est parti pour la quatrième et dernière semaine de concours. La fin approche, et c'est pas trop tôt. Bien sûr, il a fallu que je sois courbaturée et épuisée la veille de la semaine d'épreuves qui seront les plus déterminantes à une hypothétique admissibilité. Mais j'y passerai outre, parce que bon, j'ai pas le choix, et puis ça aurait été bête de ne se donner à fond que pour l'ENS.

Le point positif dans tout ça, c'est que je passe mes concours à Melun, petite bourgade seine-et-marnaise. A dix minutes de RER de mon trou perdu. Et sincèrement, je trouve que c'est une chouette ville. Il y a beaucoup de jeunes et d'activités, ce qui me change de ma campagne qui craint (et mes parents viennent seulement de le remarquer...). Je regrette même de ne pas avoir de copines dans les environs que je pourrais trimbaler sur les bords de Seine...

Autre point positif, dans une semaine, je serais en vacances.
V-A-C-A-N-C-E-S.
J'en bave rien qu'en l'écrivant. J'ai tellement hâte de retrouver ma petite vie de fille insouciante.
De les revoir autour d'un verre ou d'une assiette de concombre.
De prendre sa main et me promener.
De flâner dans les magasins.
De retourner au cinéma.
De rire et respirer.

Et vous, comment ça va? :)
Rendez-vous sur Hellocoton !

03/05/2011

Second step.

Bon j'ai un peu de temps. Je pourrais l'utiliser pour finir de lire la philo ou regarder les infos, mais non... Vous savez quoi? L'ENS, c'est fini. Et ça s'est terminé sur un goût bien amer... Tout ça à cause de la géographie, MA spé, MA matière de prédilection, celle pour laquelle j'ai bossé comme une dingue toute l'année, au point d'avoir fait doubler ma moyenne générale (oui, je suis partie de très bas). LA matière qui ne va pas me faire regretter de partir à la fac, en L3, si jamais...

D'ailleurs, vu comment c'est parti, ça va peut-être arriver. Je vous explique: on a tous les ans un programme obligatoire, la France, et un thème qui change chaque année, l'Amérique du Nord pour 2010/2011. Mais la prof ne nous a fait cours que sur l'AMN - et encore, on a pas vraiment fini le programme - et a zappé la France, parce que... Je sais pas trop. Bon, elle nous a quand même envoyés des corrigés de DS en septembre, mais face aux 400 pages de polys qui nous servaient de cours sur l'AMN, ils sont vite passés inaperçus. Quelques stressés de la vie ont quand même envoyé un mail à la prof, pendant la période de révisions, histoire de savoir s'il fallait réviser la France, et elle leur avait que non. Parce que soit disant, ses collègues d’Henri IV n'avait aussi travaillé que l'AMN. En gros, ça voulait dire que si on devait se planter, les Dieux d'Henri IV devraient eux aussi se planter. Entre nous, je ne pense pas, mais bon...

Bref, je me rappelle que le matin, à l'aller, on en rigolait dans le métro: "hé imagine on tombe sur la France! Au bout de deux heures on se barre ah ah!". Sauf que quand j'ai aperçu les DROM sur le fond de carte au moment de la distribution des sujets, j'ai moins ri. "Les périphéries du territoire français". Métropole + DROM compris. Deux heures. Il m'a fallu deux heures pour rassembler tous mes souvenirs de première et d'hypokhâgne. Entre temps, je maudissais la prof, et regardais mes camarades admirer le faux ciel étoilé du hangar (ils vendent du rêve dans le 9-3).

Au bout de six heures, j'ai réussi à pondre quelque chose, et à réinventer la France, parce que pour le coup, si je connaissais par coeur le nom des cinquante états américains et des provinces canadiennes, je ne savais placer quasiment aucune ville française. Et dire que je veux partir en "province"... Donc voilà, pas déprimée, ni dégoûtée, juste blasée. Mais sait-on jamais, peut-être que les sujets de ma deuxième session de concours seront plus intelligents... ça commence, jeudi, je vous tiens au jus comme on dit. Des bisous !
Rendez-vous sur Hellocoton !